Les enfants de Diohine

déjà les corvées

 Si nous avons l'habitude de les voir en France avec leurs cartables, c'est ici beaucoup plus rare, le cartable laissant la place au bidon ou la bassine d'eau à transporter sur le crane durant des heures et des kilomètres, ou à un fagot de tiges de mil, si ce n'est un tas de ferraille à revendre...

à 2 c'est mieux...
à 2 c'est mieux...

 

 

2 enfants sont encore trop peu pour transporter les 25kg de ce bidon d'eau;

 

chacun de nos 2 forçats pèse à peine 20kg !

le jour du baptême
le jour du baptême

 

  Dés le jour de la naissance chaque enfant devra lutter contre l'animal le plus dangereux de la planète: le moustique.

Celui-ci vit son baptême à l'intérieur d'une mignone petite moustiquaire, gardé par ses 2 petites soeurs.

Souhaitons-leur longue vie, sans traversée du sahara en camion et de la méditérannée en pirogue....

 

le terrain de jeux
le terrain de jeux

 

Dans notre société- satiété de consommation, 90% des jouets viennent de Chine (mieux pour le budget mais mortel pour nos emplois !), ici 100% des leurs viennent de la poubelle: vieux pneux, fil de fer (s'il n'est pas revendu..), cailloux, bâtons, sachets plastiques, boites de conserves....

l'unique vélo aperçu à Diohine
l'unique vélo aperçu à Diohine
des réparations qui tiennent !
des réparations qui tiennent !

 

Un luxe, peut-être, mais pas ici, car c'est avant tout un objet qui serait si utile s'il pouvait y en avoir plus , pour les transports, si difficiles, ou pour amener l'eau chez les femmes, (ce qui procurerait quelques petits revenus).

Va-nu-pied
Va-nu-pied

 

 

       Ici les radidas, les niks ou autres zaigles ou poumas sont à égalité: aucun pied n'en porte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chaussure nationale de sport est toute autre.....   :

stade de Diohine
stade de Diohine

 

Voilà l'utilisation la plus étonnante de la chaussure de sport la plus commune à Diohine : la tong !

 

Recyclage obligatoire pour cet accessoire qui devient le marquage des lignes de la piste d'athlétisme dédiée aux enfants des écoles.

 

Pincez-vous, vous ne rêvez pas  !

Du nouveau pour les enfants

information de septembre 2013

Infrastructures sportives : Mbagnick Ndiaye promet un terrain clôturé à Diohine

Diohine, village situé  dans la communauté rurale de Diarrère, dans le département de Fatick, disposera bientôt d’un terrain de football clôturé. L’annonce a été faite ce dimanche par le Ministre des Sports, Mbagnick Ndiaye,

venu présider la finale de la 7ème édition  du tournoi de football dit de « L’Amitié » qui se disputait à Diohine.

 

« Nous allons clôturer ce terrain de football prochainement pour permettre aux jeunes de bénéficier de quelques retombées financières et de continuer à mieux s’épanouir », a indiqué le ministre des Sports.

 

« Les jeunes doivent s’unir, a soutenu le ministre Mbagnick Ndiaye. Vous êtes sur la voie de l’unité, du rassemblement, de la mobilisation », a-t-il adressé au parrain, Dr Paul Faye, Directeur Général de la Société d’Aménagement et de Promotion des Zones et Côtes Touristiques du Sénégal (Sapco) et président du conseil rural de Diarrère, fils de Diohine, appréciant le sens de l’initiative de son camarade de parti.

les gardiens du troupeau
les gardiens du troupeau

 

Jour d'école, mais pas pour tous..

 

Le troupeau, qui divague afin de trouver quelque nourriture, est gardé et rassemblé le soir par une  troupe de plus ou moins petits qui se passera de toute instuction, si indispensable aujourd'hui.        

Mais pour quoi faire ?  émigrer ?

 

8 ans : le pilon
8 ans : le pilon

 

Dés le plus jeune âge , les filles , pourtant bien plus appliquées à l'école que la plupart des garçons, se vouent déjà aux tâches ménagères.

 

Ici, à l'aide d'un pilon plus lourd qu'elle, la petite de 8 ans pile le mil utilisé quotidiennement dans les plats locaux.

 

Déjà , la femme ne sera pas l'égale de l'homme....

 

le tableau noir
le tableau noir

 

Il a pourtant suffit ici d'un pot de peinture noire pour tableau sur un mur lisse pour voir les enfants se précipiter chaque jour et écrire, effectuer des opérations , faire des dictées, s'entr'aider plutôt que de divaguer dans la rue.                

 

Cela donne à réfléchir, non ?

 

 

 

en route pour le collège
en route pour le collège

 

Diohine bénéficie cependant de la présence d'une école primaire, à la bibliothèque bien fournie, ainsi que d'un collège public et d'un collège privé dont le niveau se révèle plus qu'intéressant.

 

Notez la rigueur des tenues, le bleu pour les gars, le rose pour les filles.

 

Ici pas de discrimination par le vêtement..

 

 

 

''Tous les enfants seront scolarisés avant 2015 à Diohine'' Souleymane Faye DAKAR,     2 sept.2009

- A Diohine, un village d’environ 3.000 habitants de la région de Fatick, dans le centre du Sénégal, il existe des progrès importants vers la scolarisation de tous les enfants, malgré l’insuffisance des infrastructures scolaires. Les parents ne veulent plus avoir d’enfant non scolarisé.

 

Diohine compte deux écoles primaires publiques réparties dans deux quartiers et une troisième école - privée catholique - créée depuis 1948, la plus vieille de toutes. Selon Nicolas Diouf, enseignant de cette école privée catholique, ‘’tout enfant qui a l’âge d’aller à l’école est inscrit, soit dans une école publique, soit à l’école privée’’ du village. L’objectif ‘’Education primaire pour tous’’, élaboré et mis en œuvre par le gouvernement sénégalais, sous l’égide des Nations Unies, ‘’sera atteint, avant même 2015’’, affirme Diouf, optimiste. A l’école privée catholique de Diohine, les droits d’inscription et frais de scolarisation s’élèvent en tout à 24.300 FCFA (environ 52,8 dollars) par élève et par année scolaire, sans compter les fournitures de l’élève, a expliqué Diouf à IPS. Dans les écoles publiques, qui dispensent des enseignements gratuits, les droits d’inscription s’élèvent en moyenne à 1.500 FCFA (environ 3,2 dollars). L’école primaire catholique comptait, en 2008-2009, au total 285 élèves répartis dans sept classes, soit une moyenne de 40 élèves par classe, a indiqué Diouf. La même année, l’école publique N°1 inscrivait 682 élèves répartis dans 13 classes, soit 52 élèves en moyenne par classe. L’école publique N°2 comptait, de son côté, 79 élèves répartis dans deux classes, soit 39 élèves en moyenne dans chacune. ‘’Nous n’avons pas de problème avec l’école, nous avons peut-être des problèmes de moyens pour scolariser nos enfants’’, déclare Gérôme Diouf, président de l’Association des parents d’élèves (APE) de l’école publique N°1. Les habitants de Diohine sont pour la plupart des paysans pauvres qui pratiquent l’agriculture, cultivant notamment le mil, l’arachide devenue peu rentable depuis quelques années à cause d’un désengagement partiel de l’Etat de la commercialisation de ce produit. L’école publique N°1 attend, pour la prochaine rentrée scolaire, 162 nouveaux élèves devant s’inscrire au cours d’initiation, dont 102 se sont déjà inscrits; l’école publique N°2 en attend 54 dont 52 déjà inscrits, a révélé à IPS, Abdoulaye Bitèye, planificateur à l’Inspection départementale de l’éducation nationale (IDEN) de Fatick. Mais contrairement aux écoles publiques, l’école privée catholique s’interdit d’utiliser des abris provisoires. ‘’Nous vendons nos services, cela fait que nous avons l’obligation de mettre nos élèves dans de bonnes conditions’’, souligne son directeur, Emile Thiaw. ‘’Les écoles publiques utilisent des abris provisoires parce que l’IDEN a prévu de les doter de classes qui n’ont pas pu être construites à temps. On a prévu d’ouvrir des classes, on a inscrit des élèves, et la construction a pris du retard’’, explique Bitèye. A Diohine, la scolarisation a beaucoup évolué puisque tous les foyers acceptent de scolariser leurs enfants, même à Logdir, un quartier du village où les enfants allaient rarement à l’école, affirme Pierre Faye, président de l’APE de l’école privée. ‘’Nous espérons que l’OMD2 (Objectif du millénaire pour le développement - Education primaire pour tous) sera atteint, même avant 2015, puisque tous les enfants sont à l’école. Les parents ne veulent plus avoir d’enfant non scolarisé’’, ajoute Faye à IPS. Il est père de neuf enfants, tous scolarisés. Ici, ‘’tout le monde va à l’école, tous nos enfants ont été scolarisés’’, soutient Hélène Sène, titulaire d’un certificat d’études élémentaires obtenu en 1969. ‘’Même s’ils tirent le diable par la queue, quelles que soient les difficultés de la vie, dans ce village, ils font tout pour trouver de l’argent, afin de scolariser leurs enfants’’, renchérit Thiaw. Faye ajoute, toutefois : ‘’La seule volonté d’envoyer les enfants à l’école ne suffit pas. Pour s’assurer que l’OMD2 sera atteint en 2015, le gouvernement doit y mettre les moyens’’. ‘’Toutes les réticences à la scolarisation des filles, comme des garçons, ont été vaincues. Le problème est réglé, garçons et filles sont tous envoyés à l’école, à Diohine’’, témoigne Charles Diagne, directeur de l’école publique N°1 qui déplore cependant l’existence d’un abri de fortune dans son établissement. ‘’Si les classes prévues ne sont pas réalisées ou sont en cours de réalisation, nous procéderons rapidement à la confection d’abris provisoires (souvent faits de paille et de branches d’arbres) pour permettre aux enfants d’apprendre’’, déclare Serigne Fallou Mboup, le planificateur de l’Inspection d’académie de Fatick. Selon lui, il n’y a pas d’inquiétude à se faire pour l’accueil des nouveaux élèves à la rentrée prochaine. Le gouvernement a procédé, le 21 août dernier, au lancement d’un programme de construction de 4.360 salles de classe, entre 2010 et 2011 au Sénégal. Ce programme dénommé 'Fast-Track' est financé par la Banque mondiale et d’autres partenaires financiers du Sénégal, avec un don de 40 milliards de FCFA (environ 86,9 millions de dollars) et permettra à l’école publique N°1 de Diohine de remplacer son abri de fortune. Selon le ministre de l’Enseignement élémentaire, moyen et secondaire, Kalidou Diallo, ce pays d’Afrique de l’ouest a actuellement besoin de 11.000 nouvelles salles de classe. ‘’C’est par le biais de l’église que nous sensibilisons les populations, afin que tous les enfants soient scolarisés. Contrairement au secteur public, nous ne pouvons pas faire du porte-à-porte puisque nos enseignements sont payants. Nous n’avons de partenaire autre que l’église’’, explique Nicolas Diouf. ‘’Les campagnes de sensibilisation en faveur de 'l’éducation pour tous', animées par l’Inspection d’académie de Fatick, ont porté leurs fruits et permis d’inscrire des enfants à l’école’’, reconnaît Diouf. Depuis 2002, le gouvernement sénégalais met en œuvre le Plan décennal pour l’éducation et la formation, articulé autour de la vulgarisation des écoles dans les villages et d’un recrutement massif d’enseignants. L’Etat affecte, depuis quelques années, 45 pour cent de son budget au secteur de l’éducation. ‘’L’OMD2 peut être atteint, même avant 2015, à Diohine car il existe dans ce village une très forte demande de scolarisation. Cela a motivé la création de la deuxième école publique du village. Il n’existe pas de réticence à l’éducation. Les populations aiment l’école. Elles s’impliquent dans la vie de l’école’’, témoigne Bitèye, de l’IDEN de Fatick. ‘’La scolarisation pourrait être effective d’ici à 2015 dans des zones comme Diohine. Mais, il ne faudrait pas que les enfants aillent à l’école et en ressortent au bout de deux ou trois ans’’, souligne Cheikh Mbow, coordonnateur du Comité des ONG et syndicats pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) – qui est membre du Réseau africain pour l’éducation pour tous.